Niveau de mise à jour : 3
Mise sous Spip : 04/11/09. Y. Gille.
DIAGNOSTIC D’UNE CYSTICERCOSE
Épidémiologie :
La cysticercose est une affection provoquée par l’ingestion d’œufs de Taenia solium par l’homme, se substituant au porc comme hôte intermédiaire. Il s’agit donc d’une maladie des mains sales ou de l’engrais humain.
Il peut s’agir d’une autoinfestation due à la remontée d’anneaux dans l’estomac libérant les embryons. Ils gagnent par voie sanguine les tissus sous-cutanés le système nerveux central ou tout autre organe et se transforment en larves cysticerques (1.5 X 0.8 cm).
Clinique :
Migration puis fixation des larves.
Évolution variable suivant les localisations des larves :
- Neurocysticercose : épilepsie, hypertension intracrânienne.
- Cysticercose oculaire : baisse de l’acuité visuelle, strabismes.
- Cysticercose musculaire et sous cutanée : myalgies, douleurs musculaires spontanées et diffuses, nodule cutanéo-muqueux,
- Myocardiopathie.
Zone d’endémie :
Amérique centrale, Amérique du sud, Afrique du sud, Afrique occidentale, Afrique orientale, Madagascar, Île de la Réunion, Europe centrale, Inde.
Prélèvement :
Prélèvements des nodules sous-cutanés ou musculaires à l’aide d’un petit scalpel.
Examen direct / schémas :
On observe une cavité liquidienne dans laquelle se trouve un protoscolex invaginé porteur d’une double couronne de crochets caractéristiques.
Examens complémentaires :
Hyperéosinophilie variable, pouvant être retrouvée dans le LCR en cas de cysticercose centrale.
Pathologies habituellement associées :
Téniase à Ténia solium.
Traitement habituel / contrôles d’efficacité :
Le traitement est surtout chirurgical, les larves se calcifiant rapidement.